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Additions. 667

monde la plus douce et la plus agréable qu'elle eût pu souhaiter, avec l'Electrice sa belle-sœur et son amie intime, qui étoit sœur du Lant- grave Guillaume, et avec son ancienne élève, sœur de l'Electeur de Brandebourg (Hedivige-Scphie), qui étoit devenue la femme du Lant-

> grave (en 164'j), et qui par ses vertus morales faisoit les délices de la

» Cour et des peuples du Lantgraviat de Hesse. »

(Baillet. II, 2? 4 -235.)

Chose curieuse, à la Bibliothèque royale de Hanovre, d'autres copies des sept mêmes lettres de Descartes à Elisabeth ont été récemment décou- vertes (mars 1900) par Walther Arnsperger, privat-docent à l'Université de Heidelberg, occupé à des recherches sur les papiers de Leibniz. Ces copies semblent avoir été entre les mains de celui-ci. Comme celles de Marbourg, elles ajoutent les dates, plus le post-scriptum de la lettre CDIII, p. 296, et quelques variantes insignifiantes au texte imprimé par Clerselier. D'ailleurs, nous verrons plus loin, lettre du 20 novembre 1647, * Elisa- beth, que Descartes avait l'ait lui-même un paquet de ces sept lettres, en les numérotant, ce qui explique qu'elles ont été copiées séparément, et que ce sont aussi les sept premières que Clerselier ait imprimées, des lettre» de Descartes à Elisabeth.

��LETTRF. CDXII, PAGE 3 3;. éclaircissement.

Le 5 novembre 1 645 est la date du mariage de Marie de Gonzague avec le roi de Pologne, Wladislas VIL Sa sœur, Anne de Gonzague, avait épousé le prince palatin Edouard, le 24 avril 1645. Ce mariage fit scan- dale en Hollande, comme en témoignent les deux pamphlets du m et du 22 juin. On l'avait tenu secret quelque temps, ainsi que l'abjuration du prince, laquelle ne devint publique qu'en novembre, d'après la lettre de Conrart, et c'est ce qui indigna sa sœur, la princesse Elisabeth. Tout d'abord, avant l'abjuration, le scandale n'avait pas été moindre en France; le 6 mai 1645, Mazarin écrivait à Condé :

» Dernièrement, sur quelque vent que l'on eust du mariage du prince » palatin avec Madame la princesse Anne, la Reyne y envoya M. de « Brienne pour s'en esclaircir avec elle ; elle luy respondit qu'il n'estoit » point faict et qu'elle sçavoit bien le respect qu'elle devoit à Sa Majesté, » à laquelle, outre les obligations d'une personne de sa condition, elle en » avoit une particulière pour l'honneur qu'elle ad'estre sa filleule. Depuis » on a sceu certainement que le mariage esioit faict. Sur quoy Sa Majesté, » considérant son desaveu, son manquement de respect et d'obéissance, » et combien il peut prejudicier, si on le dissimuloit, que ce prince est » estranger et huguenot, luy a envoyé commander de ne point sortir de sa

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