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Additions. 671

��2° Brasset à MM. de Sabran, de Brégy, Chanut, de Meulles et Henne- quin, 21 juin 1646 :

« Il se passa hier icy vue action qui a despieu a tout le monde, vn des » plus honnestes et braues gentilhommes des troupes françoyses ayant » esté malheureusement tué en plaine riie de plusieurs mains. L'on s'es- » tonne que M. le Pr(ince) Philippe Palatin ayt voulu estre du nombre. » le ne sçaurois vous dire la cause d'vn tel mouucment; mais ceux qui » reuerent et ont a cœur l'honneur de cette maison, sont desplaisans que » l'affaire se soit passée de la sorte. Les grands ont des sentimens que » tous ne sont pas capables de comprendre. >> (Ib.,f. 384.)

3° A M. de Saumaise, 2? juin 164C) :

« . . .Vous sçauez la belle affaire qui se passa auant hier. le plains les » desplaisirs d'vne maison desia assez affligée, et regrette le malheureux » sort d'vn des plus honnestes gentilhommes qui fussent icy de nosire », nation. l'en appréhende les suittes, si le temps n'estanche vn sang qui » crye vengeance. » [Ib.,f. 384, verso.)

3° bis A M. Boulanger, 22 juin 1646 :

« Il s'est passé icy ieudy dernier vne estrange action, en la personne de » M. de l'Espinay, tué misérablement de plusieurs mains en plaine riie et » en plain iour. Il y a beaucoup de choses a dire la dessus, que le papier »• ne peut souffrir, ce qui touche les grands estant tousiours délicat. Reste » que c'est vn surcroist d'affliction pour vne maison desia accablée de » diuerses autres. » (Jb., f. 385.)

4° A. M. Grémohtville, 27 juin 1 640 :

« Tandis que ie vous escriuois, il y a huict iours, et vous parlois de la

  • leuec de M. le Pr. Philippe Palatin pour la Republique de Venize, il

» se trouuoit engagé dans vne action que tous ceux qui honorent sa mai-

» son voudroient bien n'auoir point esté commise. Il en a cousté la vie a

» M. de l'Espinay, capitaine et maior du Régiment de Chastillon, l'vn

» des. plus honnestes gentilhommes françoys que nous ayons icy. Il n'y a

» point de valeur qui peust résister seule a dix ou douze espees, qui, après

» le malheur d'vne cheutte, le percèrent de douze coupz, sans que luy eust

» le moyen de tirer la sienne. Cela s'estant (faict?) en plaine rue et en

» plain iour, le peuple s'en seroit esmeu, sans la prudence du Magistrat,

» qui mist toute la nuict garde Bourgeoyse aux enuirons de la cour de

» Bohesme pour la seureté des Dames; car pour le Pr(ince), après le

» coup faict, il monta a cheual et tira de longue. » (Ib.,f. 388 verso et

f. 38 9 .)

5° A MM. de la Haye et de Grémontville, 4 juillet 1646 :

« Hier fut proclamé a son de cloche le Prince Philippe et ceux de sa » suitte qui ont commis la belle action mentionnée en ma précédente. Il

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