Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/292

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XVIII Avertissement.

pîaijt, a vne autre fois, à vous en mander plus au long mon opinion. » Il a tenu parole, non pas, il est vrai, dans une autre lettre à Clerselier, mais en remaniant dans la traduction fran- çaise ce qu'il avait mis de ces règles dans le texte latin: nulle part, en effet, les modifications et additions ne sont aussi im- portantes qu'en cet endroit, articles 46 à 52 de la seconde partie (p. 89-93 ci-après). Et plus tard, le 16 avril 1648, des difficultés sur ces mêmes règles lui étant proposées par Burman, qui ne les connaissait que par l'édition latine de 1644, Descartes le renvoie aux explications données par lui dans l'édition française de i647\ Pour d'autres additions encore, bien qu'on n'ait plus, comme pour celles-ci, les déclarations expresses du philosophe, on peut être convaincu qu'elles sont de lui seul, et non point de Picot, notamment dans la dernière partie, surtout à la fin.

La conséquence de ce qui précède eût été d'imprimer en caractères différents, afin de les rendre distincts au simple coup d'œil, les passages qui, traduisant à peu près le latin, sont par conséquent de l'abbé Picot, et ceux qui, ajoutés ou même sim- plement modifiés, sont vraisemblablement de Descartes. Mais il aurait fallu pour cela employer jusqu'à trois sortes de carac- tères : d'abord des caractères romains (module 10) pour la tra- duction pure et simple, puis des caractères italiques (même module) pour ies passages qui ne sont que modifiés, enfin les caractères mêmes du texte de Descartes (romains, module 14) pour les additions. Typographiquement, l'eiïet n'aurait pas été heureux; mais surtout le lecteur pouvait parla être induit en erreur : car enfin sommes-nous sûrs que toutes les additions sont de Descartes lui-même? Quelques-unes au moins ne peuvent- elles pas avoir été proposées par Picot ? Sans doute elles ont été acceptées ensuite et adoptées par le philosophe; mais enfin doivent-elles être signalées à l'attention au même titre que les

a. Correspondance, t. IV, p. 187,1. 12-17.

b. Ibid., t. V, p, t68.

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