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Principes. — Quatriesme Partie. 2 i ^

��2(?. De la troifiéme aâion, qui ejl la lumière : comment elle agite les parties de l'air.

Quant à la lumière, qui e/î la troifiéme aâion que nous auons icj à confiderer..., )e | penfe auoir def-ja cy-deffus' affez expliqué fa na- 306 turc; il refte feulement à remarquer que..., bien que tous fes rayons viennent en mefme façon du Soleil, & ne facent autre choie que preffer en ligne droite les corps qu'ils rencontrent, ils caufent neant- moins diuers mouuemens dans, les parties du troifiéme élément, dont la plus haute région de la Terre eft com^oiét..., pour ce que ces parties, eftant vieuës aujjî par d'autres caufes, ne Je prefentent pas touf-jours à eux de mefme forte. Par exemple, fi AB" ell vne de ces parties du troifiéme élément..., appuyée fur vne autre marquée C, & qui en a plufieurs autres, comme D, E, F, au-dejfus d'elle, il ejl aifé à entendre que les rayons du Soleil qui l'iennent de GG, peuuent main- tenant eftre moins empefchez, par l'interpofition de ces autres, de preffer celle de fes extremitez qui ejl marquée A, que de preffer celle qui ejl marquée B, de façon qu'ils la doiuent faire baiffer dauan- tage...;& qu'incontinent après, ces parties D, E, Echangeant de fitua- tion, à caufe qu'elles font meuës par la matière du Ciel qui coule autour d'elles, il arriuera qu'elles empefcheront moins les rayons du Soleil de preffer B que A, ce qui doit donner à cette partie terrejtre A B vu mouuement tout contraire au précèdent. Et il en eft de mefme de toutes les autres...; ce | qui fait qu'elles font continuellement 307 agitées çà & là par la lumière du Soleil.

2g. Explication de la quatrième aâion, qui ejî la chaleur; & pourquoy elle demeure après la lumière qui l'a produite.

Or c'eft vne telle agitation des petites parties des corps terrellres, qu'on nomme en eux la chaleur (foit qu'elle ait efté excitée par la lumière du Soleil, foit par quelque autre caufe), principalement lors qu'elle eft plus grande que de couftume, & qu'elle peut mouuoir affez fort les nerfs de nos mains pour eftre fentie; car cette dénomi- nation de chaleur fe rapporte au fens de l'attouchement. Et on peut icy remarquer la raifon pourquoy la chaleur, qui a efté produite par la lumière, demeure par après dans les corps terrejlres, encore que cette lumière foit abfente, jufques à ce que quelque autre caufe l'en

a. Partie III, art. 55 et suiv., p. i3o.

b. Planche XIII, figure 3.

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