Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IX.djvu/571

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Principes. — Quatriesme Partie. 273

les parties canelées, ny dans l'eau, ny dans l'air qui ejl maintenant, tant à caufe que les parcelles qui les compofent lont trop menues, comme auffi à caufe qu'elles [ont toutes fans cejfe en adion pour Je mouuoirfeparémeut les vues des autres, de façon que, quand mefmc il y auroit eu de tels conduits en quelques vnes, il y a def-ja long temps qu'ils auroient efté gallez par vn changement fi fréquent, à caufe qu'ils ont befoin d'vne fituation ferme & arreftée pour fe conferuer,

i35. Qu'il ny en a point aujfi eu aucun autre corps fur cette terre, excepté dans le fer.

Et pource qu'il a auffi efté dit^que la.. .Terre intérieure, tf'oH vien- nent les métaux, eft compofée de deux fortes de parties, dont les vnes font diuifées en branches qui fe tiennent accrochées enfemble, &les autres fe meuuent incelTamment çà & là dans les mterualles qui font entre fes branches : nous deuons penfer qu'il n'y a point de tels conduits en ces dernières..., pour la raifon qui vient d'eftre duc, & qu'il n'y a que celles qui font diuifées en branches, qui en puillent auoir Nous deuons auffi penfer qu'il n'y en a eu aucuns, au com- mencement, en cette Terre extérieure oh nous habitons, pource que, s'eftant formée entre l'eau & l'air, toutes les parcelles qui l'ont com- vofée eftoient fort petites. Mais, par fucceffion de temps, elle a receu en fov'plufieurs métaux, qui font venus de la | Terre intérieure; & bien qu'il n'y ait point auffi de tels conduits, en ceux de ces métaux nui font compofez de parties très lolides&^ùi.s, il eft neantmoins fort croyable qu'il y en a en celuy ou ceux dom les parties font diuifées en branches, & ne font pas folides à proportion de ce qu elles font greffes. Ce qui fe peut dire du fer ou de l acier, ^ non point d'aucun autre métal.

i36. Pourquoy ily a de tels pores dans le fer.

Car nous n'en auofls aucun qui obeïffe plus mal-aifément au marteau, fans l'aide du fl'u,qu'on face fondre auec tant de peine..., ny qui fe puiffe rendre fi dur, fans le meflange d'aucun autre corps . ce qui tefmoigne que les parcelles qui le compofent ont plus d inega- Ite- ou de branches..., par le moyen delquelles elles le peuuent joirldre & lier enfemble, que n'ont les parcelles des autres métaux.

a. Art. 57, p. 232. ^^

Œuvres. IV.

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