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Principes. — Quatriesme Partie. 279

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��très-grand nombre, tant dans l'acier que dans le fer, .5 me/\we beau- coup plus que dansVaymant, dans lequel il y a touf-jours plufteurs parties qui ne font point métalliques. On connoift auffi que ces con- duits doiuent" eftre beaucoup plus entiers & plus parfaits dans l'acier que dans le fer, & que les petites pointes que fay dit^ejtre couchées dans leurs replis ne s'y renuerfent pas fi aifement d vn cofté fur l'autre, qu'ils font dans le fer .- premièrement, a cauje que la mine dont on fait l'acier efî la plus pure, & celle dont les parcelles ont moins changé depuis quelles font f orties de la Terre intérieure; puis auffi, à caufe qu'elles j- font mieux agencées & plus ferrées que dans le fer. Enfin on connoift que ces conduits ne font point tous tournez, ny dans l'acier ny dans le fer, ainfi qu'ils font dans 1 ay- mant : à fcauoir, en forte que toutes les entrées des conduits, par où les parties canelées qui viennent du pôle Auftral peuuent pafier, regardent vn mefme cofté, & que toutes celles qui peuuent receuoir les parties canelées qui viennent du pôle Septentrional, regardent le cofté contraire; mais, que ces conduits y font tournez en di- uerfes façons & fans aucun .ordre certain, à caule que 1 adion du feu a diu'erfement changé leur fituation. Il eft vray que, pendant le moment que cette adion ceffe, & que le fer ou l'acier embrafe fe refroidit les 1 parties canelées qui coulent touf-jours, par le dejjus 411 de la Terre, d'vn de fes pôles vers l'autre, peuuent difpofer quelques vns de leurs conduits... en la façon qu'ils doiuent eftre afin qu'elles V avent libre paA^age; & elles peuuent aujji difpofer atnfi peu a peu 'quelques vns des pores de l'acier ou du fer qui n'ejî point embrafe, lorsqu'il demeure long-temps en vne mefme fituation. Mais pource qu'il V a beaucoup plus de tels conduits, dans le fer & l'acier, que les parties canelées qui paffent par l'air n'en peuuent remplir, elles n'en peuuent ainfi difpofer que fort peu : ce qui eft caufe qu il n y a aucun fer ny acier qui n'ait quelque chofe de la vertu de 1 aymant.^, bien qu'il n'y en ait prefque point qui en ait tant, qu'il n'en puifte auoir encore dauantage.

145. Le dénombrement de toutes les propriété^ de l'aymant.

Et toutes ces chofes fuiuent fi clairement des principes... qui ont efté cv-deffus expofezS que je ne laifferois pas de juger qu'elles loni telles que je viens de dire, encore que je n'aurois aucun égard aux

a. Partie 111, art. io6, p. i63.

b. Partie II, art. 37, Sg, 40, P- §4, «5 et 86.

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