Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/122

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io8 Correspondance.

» homme qui se porte bien, a vn mal de dentz pies... » (Ib., f. 36o verso.)

A M. du Laurens lui-même, Brasset écrivit, le 5 nov., à Alkmaar : « Mon- » sieur, l'estois bien en peine de voz nouuelles, quand vostre lettre du » dernière {sic} du passé m'a esté rendue. M. des Cartes m'auoit promis I) de m'en demander {sic pro mander), ce qu'il n'a pas faict, ie ne sçay » pourquoy; il est neantmoins soigneux et officieux... Croyez moy, re- » laschez vn peu de la vie contemplatiue, et passez dans l'actiue; vous » estes en aage d'y penser. . . >> {Ib.,f. 36o verso et f. 36 1.)

A M. du Laurens encore, 21 nov. : « Monsieur, Vostre lettre du i? me » fut seulement hier rendue. l'ay esté bien ayse d'y apprendre Testât de » vostre meilleure santé et la resolution ou vous estes de quitter ce mau- » uais quartier. le lotie aussy celle de vouloir songer a profitter des con- » noissances qui vous sont acquises, pour faire quelque chose dans le » monde qui vous soit honorable et vtile. . . « {Ib., f. 3S4 verso.)

A M. de Brisacier, 25 nov. 1647 : « ... l'attendz tousiours M. de Lau- !) rens qui s'est enfourné dans vn malheureux trou, lequel bien qu'a dix » ou douze lieues de la Haye, il y a autant de peine a auoir de ses lettres » que de Constantinople. En voicy vne pour vous. Monsieur, qui à esté » prez de huict iours de la icy. S'il se peut porter a estre des nostres » quelque lems, ie tascheray de pénétrer ses inclinations; si elles plyent » du costé de la plume, ie croy que ce sera le meilleur et le plus présent « pour sa fortune. Il a la main et le sens bon; reste de bien appliquer l'vn » et l'autre, et se desveloper vn peu de ces estudes qui peuuent estre >) agréables a ceux qui ont les moyens de spéculer. » {Ib.,f. 388 verso.)

A M. de Brisacier, 23 déc. 1647 : « Voicy la responce de M. Laurans M que ie veoy résolu de continuer sa demeure en ce malheureux trou » d'Alkemar. Il me mande, par la sienne du 17, qu'il le faict a raison de » quelques habitudes qu'il y a pour (s')exercer aux langues qu'il sçayt. » Voicy l'extraict de ce que m'a escrit M. Descartes a son suiect. La ma- » ladie dont il parle est fascheuse, en ce que c'est vn effect de corruption » de sang, laquelle de plus est communicatiue. le tascheray de luy en- » uoyer quelques remeddes, s'il en veut vser en attendant le changement » d'ayr qui est le plus operatif. . . » {Ib.,f. 41 j.)

A M. CoUaye, commis de M. de Brisacier, 23 déc. 1647 : « l'enuoye a » M. de Montriche {autre nom de Brisacier) l'extraict d'vne lettre que j'ay » receûe de M. Des Cartes au suiect de M. du Laurans, ou il marque son X humeur studieuse et son incommodité, qui n'est pas petite, ce mal estant » fort fâcheux et contagieux, ce qui m'empeschera de le retirer parmy » vne famille a la santé de laquelle i'ay interest. En toutes autres choses » ie le seruiray de tout mon foyble pouuoir. le suis. . . » {Ib.,f. 42 t .)

A M. de Brisacier, du 3o déc. 1647 : « ... Vous ne deuez pas douter, » M., que ie ne face tout ce que ie pourray pour M. du Laurens ; ayant « conneu par icy qu'il a vne humeur libre, ce seroit destruire, au lieu » d'édifier, en le gehennant. le vous ay mandé de ses nouuelles il y a » huict iours. . . » {Ib.,f. 424.)

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