Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/210

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1^6 Correspondance.

a que cecy de changé des raifons qui vous ont ejlé écrites contre le dit voyage, & la mort de cette femme [qui ejl affe:^ maladiue), ou qu'elle foit obligée de partir auant que la réponfe des parens de l'autre arriue, font les plus apparentes pour le rompre. Vay receu,paffé trois femaines, 5 vne lettre fort obligeante du lieu de quefîion, pleine de bonté & de protejîations d'amitié, mais qui ne fait nulle tnention de vos lettres, ni de ce qui a efté dit cy deffus ; auffi on ne l'a mandé à la bonne femme que de bouche par vn exprès. lo

le ne vous ai pas encore rendu conte de ma leélure de la verfion françoife de vos Principes de philofophie. Combien qu'il y ait quelque chofe dans la préface, fur quoy i'ay befoin de votre explication, ie ne l'aioute pas icy, parce que cela engrofjiroit trop ma lettre. Mais ie i5 pretens vous en entretenir vne autre fois, & me promets qu'en changeant de demeure, vous conferuej'c:^ loufiours la mefme charité pour

Voflre très affeélionnée amie à vous feruir,

ELISABETH. 20

M. Defcartes. De Croffen, ce ^" de iuin.

Page 195,1. i5. — « Vostre amy » veut dire Chanut, Résident de France; à Stockholm. « La personne à qui il a donné vos lettres » n'est autre que Christine, reine de Suède, et « la mère de cette personne » est la reine douairière, Marie-Eléonore de Brandebourg. Nous avons vu ci-avant (t. IV, p. 629, note a), que cette dernière avait quitté la Suède en 1640, et s'était retirée d'abord en Danemark, puis l'année suivante dans le Bran- debourg, auprès de l'Electeur Frédéric- Guillaume, son neveu. Elle ne retourna en Suède que cette année 1648, et revint à Stockholm, le 19 août.

6 de {après lieu)] en (F, de C). — i b en groiïiroit (id.). — 22 Kros- sen (id.).

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