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'.'4' DLV. — 2j Avril 1649. ^49

��DLV.

Descartes a [Brasset].

[Egmond, 23 avril 1641J.]

Texte de Clerselier, tome I, lettre 46, p. 141-142.

« A Monsieur Chanut », dit Clerselier, sans donner de date. Mais celte lettre, comme la DLI^, p. 33 1 ci-avant, est encore adressée à Brasset, qui n'avait point manqué d'annoncer à Descaries la paix dont il avait reçu la nouvelle officielle le g avril, et la confirmation le 16, tout au soir. Ces deux dates donnent à peu près celle de la présente lettre. Il se peut aussi qu'elle soit, comme les suivantes, du 23 avril.

Monlieur,

On n'a point trouué étrange qu'Vlyffe ait quitté les Ifles enchantées de Calipfo & de Cirçé, où il pouiioit iouïr de toutes les voluptez imaginables, cK^ qu'il ait

5 auffi méprifé le chant des Syreines, pour aller habiter vn pays pierreux & infertile, d'autant que c'eftoit le lieu de fa naiffance. Mais i'auoùe qu'vn homme qui eft né dans les iardins de la Touraine, & qui efl main- tenant en vne terre, où, s'il n'y a pas tant do miel

10 qu'en celle que Dieu auoit promife aux Ifraëlites, il eft croyable qu'il y a plus de laid, ne peut pas fi faci- lement fe refoudre à la quitter pour aller viure au pays des ours, entre des rochers e^ des glaces. Toutesfois, à caufe que ce mefme pays eft aulîi habité par des

i5 hommes, & que la Reyne qui leur commande a toute feule plus de fçauoir, plus d'intelligence l^ plus de

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