Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/422

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4o8 Correspondance.

Berghe auee les ititerrefts depuis ce iour iuiques au temps que vous le receurez. le ne doute point que vous ne faciez ce dont ie vous prie, en cas que vous receuiez vous mefme cette lettre; mais, pour ce que toutes les chofes du monde font incertaines, affin que, 5 fy elle tombe entre les mains de vos héritiers , ils ayent foin de faire aulTy la mefme chofe, i'ay mis entre les mains du fufdit Seigneur de Berghe la contre- lettre^ que vous m'auez donnée, pour iuftiffier que l'ar- gent de ces deux contrads m'apartient, & luy ay af- lo figné le troifiéme contrad, qui efl de deux mil quattre cent liures fur le Senefchal de Combourg, pour le recompenfer de fes fraiz, en cas qu'il luy en faille faire quelques vns pour eftre payé; & mon intention efl que, fy vous, ou vos héritiers, luy faides tenir i5 l'argent des deux autres contradz auec les interreftz, il vous renuoyera la contre lettre, & que le troifieme contrad, qui efl de deux mil quattre cents liures, vous demeurera en ligne de ma recognoiflance , mais que, s'il ne peut eflre payé par cefle voye, 20 & que Dieu m'ayt ,ofté du monde, il pourra s'a- drefTer a mes frères & les aduertir de la contre- lettre, afïin que, pour iouïr de ce contrad de deux mil quattre cents liures, ils ayent foin de faire qu'il reçoiue fans fraiz l'argent des deux autres, 25 lequel luy efl deu légitimement. le prie Dieu qu'il vous conferue longtemps en fanté, c^ ie vous afl'ure que i'ay & auray, aulTy longtemps que mon ame re- tiendra quelque mémoire des chofes de ce monde,

a. Voir lettre précédente, p. 406.

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