Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/87

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CDXCI. — Juillet 1647. jj

» dit M de RobervaL qui revint icy ["après dinée. ou il trouva M. Da- » libray. »

'I J'avois oublié a te dire que M' Descartes, fâché d'avoir été si peu » céans, promit a mon t'rere de le venir revoir le lendemain a 8 heures. » M'" Dalibray, a qui on Tavoit dit le soir, s'y voulut trouver, et fit ce » qu'il put pour y mener M le Pailleur, que mon t'rere avoit prié d'aver- i> tir de sa part ; mais il fut trop paresseux pour y venir; et ils dévoient » diner, M'" Dalibray et lui, assez proche dicy. M Descartes venoit icy " en partie pour consulter le mal de mon frère, sur quov il ne lui dit » pourtant pas grand chose ; seulement il lui conseilla de se tenir tout le ■> jour au lit, jusqu'à ce qu'il fût las d'y être, et de prendre force bouil- ij Ions. Ils parlèrent de bien d'autres choses, car il y fut jusqu'à 1 1 heures ; » mais je ne saurois qu'en dire, car pour hier je n'y étois pas; et je ne le pus savoir, car nous fûmes embarrassés toute la journée a lui faire » prendre son premier bain. Il trouva que cela lui faisoit vn peu mal a ') la tète, mais c'est qu'il lé prit trop chaud: et je crois que la saignée au .' pied de dimanche au soir lui fit du bien, car luildy il parla fort toute la •; journée, le matin a M"" Descartes, et l'aprés-dinée a M' de Roberval, " contre qui il disputa longtems sur beaucoup de choses qui appartiennent ■> autant a la Théologie qu'a la Physique; et cependant il n'en eut point » d'autre mal que de suer beaucoup la nuit, et de fort peu dormir ; mais )i il n'en eut p(jint les maux de tête que j'attendois après cet elfort. »

« Dit a M' Ausoult que. selon sa lettre, mon frère écrivit au P. Mar- » ccne ' lauirc jour, pour savoir de lui quelles raisons M Descartes ap- » ponoit contre la cûlomnc d'air, lequel rit la réponse assez mal écrite, a ') cause qu'il a eu lanere du bras droit coupé ■< en le saignant >-, dont il >; sera peut être esîri">pié. .le lus pourtant que ce n'étoit pas M Descartes : » car. au contraire, il la croit furi, mais par une raison que mon freri.- » n'approuve pas. mais M de Roberval, qui étoit contre. Et la aussi il lui ». tcmoignoit l'envie que M Descaries avoii de le voir, et l'instrument u aussi: mais nous prenions tout cela pour civilitez. etc. En marge: » Copié sur l'original.] :>

'< .1. Pascal. V

■< A Mademoiselle Perier. au logis de M. Pascal, conseiller du roi en » ses conseils, derrière les murs S' Ouen. a Ruuen. »]

L'année précédente, en octobre 1646, à Rouen, Petit, intendant des fortifications, avait initié le jeune Pascal aux expériences sur le vide, que celui-ci continua de lui-même, les mois qui suivirent. En sept. 1647. il était à la veille d'en publier un Abrégé. Voir Yéclaircisseinent de la lettre D ci-après, du i3 décembre. Voir aussi Revue Philosophique, déc. 1SS7 et janv. 1888 : Pascal et Descartes, les expériences du vide (1646-1651), par Ch. Adam.

a. Sic pour Mersenne.

Correspondance. V. 10

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