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La Géométrie. — Livre I.

parallèles. Auquel cas, comme aussi lorsque la question est proposée en six, ou 7, ou 8, ou 9 lignes, on peut toujours trouver les points cherchés par la géométrie des solides, c’est-à-dire en y employant quelqu’une des trois sections coniques ; excepté seulement lorsqu’il y a neuf lignes données, si elles sont toutes parallèles : auquel cas, derechef, et encore en 10, 11, 12 ou 13 lignes, on peut trouver les points cherchés par le moyen d’une ligne courbe qui soit d’un degré plus composé que les sections coniques ; excepté en treize, si elles sont toutes parallèles : auquel cas, et en quatorze, 15, 16 et 17, il y faudra employer une ligne courbe encore d’un degré plus composée que la précédente, et ainsi à l’infini.

Puis j’ai trouvé aussi que lorsqu’il n’y a que trois ou quatre lignes données, les points cherchés se rencontrent tous, non seulement en l’une des trois sections coniques, mais quelquefois aussi en la circonférence d’un cercle ou en une ligne droite ; et que lorsqu’il y en a cinq, ou six, ou sept, ou huit, tous ces points se rencontrent en quelqu’une des lignes qui sont d’un degré plus composées que les sections coniques, et il est impossible d’en imaginer aucune qui ne soit utile à cette question ; mais ils peuvent aussi derechef se rencontrer en une section conique, ou en un cercle, ou en une ligne droite. Et s’il y en a 9, ou 10, ou 11, ou 12, ces points se rencontrent en une ligne qui ne peut être que d’un degré plus composée que les précédentes ; mais toutes celles qui sont d’un degré plus compoſées y peuvent ſeruir, & ainſi a l’infini.

Au reste, la première et la plus simple de toutes,