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400-401.
Œuvres de Descartes.

primer la valeur des racines par le rapport qu’elles ont aux côtés de certains cubes dont il n’y a que le contenu qu’on connaisse, n’est en rien plus intelligible, ni plus simple, que de les exprimer par le rapport qu’elles ont aux subtendues de certains arcs, ou portions de cercles, dont le triple est donné. En sorte que toutes celles des Équations cubiques qui ne peuvent être exprimées par les règles de Cardan, le peuvent être autant ou plus clairement par la façon ici proposée.

Car si par exemple, on pense connaître la racine de cette Équation :

z3 = + pz + q,

à cause qu’on sait qu’elle est composée de deux lignes, dont l’une est le côté d’un cube, duquel le contenu est , ajouté au côté d’un carré, duquel derechef le contenu est  ; et l’autre est le côté d’un autre cube, dont le contenu est la différence qui est entre , et le côté de ce carré dont le contenu est , qui est tout ce qu’on en apprend par la règle de Cardan. Il n’y a point de doute qu’on ne connaisse autant ou plus distinctement la racine de celle-ci

z3 = + pz - q,


en la considérant inscrite dans un cercle, dont le demi-diamètre est , et sachant qu’elle y est la subtendue d’un arc dont le triple a pour subtendue . Même ces termes mes sont beaucoup moins embarrassés que les autres, et ils se trouveront beaucoup plus cours si on veut user de quelque chiffre particulier