Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, VII.djvu/18

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XII Avertissement.

du dossier des relations de Descartes avec son ancien disciple et ami d'Utcecht, le professeur Henry de Roy. Ne vaut-il pas mieux, puisqu'aussi bien la place nous ferait défaut, réserver ces trois pièces : Lettre à Voet, Lettre apologétique au Ma- gistrat d'Utrecht, et Nota' in programma etc., qui complé- teront fort bien notre autre volume, un peu mince sans cela, des Principia Philosophiœ en latin ?

D'autre part, nous n'imiterons pas les éditeurs de Hollande, qui ont ôté de leur place chronologique les cinquièmes Objec- tions et Réponses, pour en faire un simple Appendix avec les septièmes, etc. Ils ont bien pu s'autoriser pour cela de V Aver- tissement de Descartes, dans l'édition française des Médita- tions en 1647, et même d'instructions précises que le philo- sophe paraît avoir données à Louis Elzevier en 1649. Tou- tefois Descartes ne parle, en 1647, 1"^ ^^ '^ traduction de ces cinquièmes Objections, et il engage Clerselier à ne pas l'entreprendre ; mais lorsqu'elles eurent été traduites quand même, il ne s'opposa pas à ce qu'elles fussent imprimées à la fin du volume. Plus tard, également, en 1649, malgré ses instructions à Louis Elzevier, il laissa réimprimer le texte, au moins en Appendix. D'ailleurs lui-même avait déjà permis, et sans doute pris soin, qu'on imprimât ce texte des cinquièmes Objections, avec ses propres Réponses en latin, entre les qua- trièmes et les sixièmes, dans la seconde édition faite auprès de lui, à Amsterdam, par Louis Elzevier en 1642. Nous serons donc plus fidèles, ce semble, à sa pensée première, en les maintenant, comme lui, à leur place dans l'ensemble de l'œuvre, qu'en écoutant avec trop de complaisance un mot qui lui sera peut-être échappé plus tard dans un moment d'hu- meur, et qu'après l'avoir dit, il n'aura pas voulu retirer, sauf à fermer à demi les yeux sur ce que feraient ses éditeurs. Et il était si loin de rester lui-même indifférent aux Objections de Gassend, que non seulement il permit, en fin de compte, qu'on imprimât, bien qu'à la suite des autres, et la traduction fran- çaise en 1647 et le texte latin en 1649-1650, mais il voulut

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