2j2 Lettre apologetiqve ao-n.
» & que, pour ce fujet, vous vouliez prendre l'affaire à » cœur & en rechercher la vérité 3 ». Ce qui ne fouffre point d'autre interprétation, finon que vous vouliez vous enquérir fi, entre les chofes que i'auois écrites de luy, celles que vous iugiez le rendre indigne de 5 fes charges, & luy deuoir eftre imputées à crime, eftoient vrayes. Mais la feule chofe que le ieune Voëtius dit que ces députez ont examinée (à fçauoir, fi fon père eftoit autheur du Hure qui porte le nom de Schoock), n'eft point de ce nombre ; car vous n'a- 10 uez aucunement confideré ce Hure comme vn crime au regard de celuy ou de ceux qui l'ont compofé : ainfi qu'il paroift de ce que Schoock s'en declaroit ouuertement l'autheur, lors qu'il eftoit en voftre Ville, & s'en chargeoit pour en defcharger | Voëtius, fans i5 que vous ou vos députez l'en ayez repris ; & mefme encore à prefent, en tous les écrits que publie le ieune Voëtius, il loue & deffend, au nom de fon père, tout ce qu'il y a de plus mauuais en ce liure, fans toutesfois en eftre puny. De façon, qu'au lieu que 20 vous auiez auparauant déclaré, que vous vouliez vous enquérir fi Voëtius eftoit coupable des crimes que ie luy auois impofez, il affure que ces députez fe font feulement enquis d'vne chofe, que ny luy ny eux n'ont point tenue pour vn crime ; & ainfi qu'ils m'ont con- 25 damné, pource qu'ils ont fuppofé que i'auois accufé Voëtius d'vne chofe, pour laquelle on ne l'auroit point condamné, encore qu'il en euft efté conuaincu; bien qu'il foit tres-vray qu'il en eft coupable, & très-faux que ie l'en eufle accufé. Car i'auois déclaré que ie ne 3o
a. Tome III, p. 696, et t. IV, p. 646.
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