pre, & ainſi qu’il n’a pas eu beſoin d’eſtre corrompu ; outre que c’eſt vn ſi reuerend perſonnage, que bien qu’il ſoit Intimæ admiſſonis apud Voëtium[1], neantmoins Schoock s’eſtime trop bon, pour auoir quelque choſe néerlandais à deméler auec luy. Le quatriéme témoignage eſt de celuy qui ſe dit autheur d’vn ie ne ſçay quel liure intitulé Retorſio calumniarum, &c.[2] ; mais cét homme ne peut auoir declaré autre choſe, ſinon que c’eſt luy qui eſt autheur de ce liure, & non pas Voëtius, auquel ie 10 ne l’ay | point expreſſement attribué : j’ay ſeulement dit que pluſieurs l’en ſoupçonnoient ; & quand ie luy aurois attribué, cela ne me pourroit eſtre imputé à crime, pource qu’il ne croit aucunement que ce ſoit vn crime de l’auoir fait, & qu’il le louë & le deffend 15 encore à preſent le plus qu’il peut. Le dernier eſt d’vn ie ne ſçay quel Eſtudiant, qui ne ſçauroit auſſi auoir témoigné autre choſe, ſinon que c’eſt luy, & non pas Voëtius, qui eſt autheur de certains vers injurieux diſtribuez en voſtre Academie en ſa faueur, & en ſa 20 preſence, pendant des diſputes ; mais ie ne l’ay iamais accuſé d’eſtre mauuais Poëte : i’ay ſeulement dit qu’il auoit fait faire ces vers, ou du moins qu’il auoit permis qu’ils fuſſent faits, & cela ne peut eſtre nié. Outre que des vers de telle ſorte font ſi peu criminels, au iugement 25 des Voëtius, que le fils en a encore depuis peu fait imprimer d’autres, en des Theſes qui ſont de ce meſme Eſtudiant, & autant injurieux que les precedens ; meſme il y fait cet honneur à voſtre Académie, que de dire de quelqu’vn, qu’on ſçait eſtre du nombre de vos
