Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, VIII.djvu/721

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Eclaircissements . }2j

» fine fpecie Blafphemiœ : qualis haec nominatim, potuiffe Cartefium » metaphoricè & citra contumeliam vocari Caïnum vagum, quia etiam » Deus, inquiebat, comparatur in Scripturâ leoni, lupo, furi &c. Habe- » mus hîc Hueras ipfius D. Voetii plurimas, ex quibus eorum quae dico » Veritas, non mihi modo, fed meis RR. & Clariff. DD. Collegis, plenè » innotuit.» (Pages 404-405.)

« Cùm ergo horum omnium effem nefcius, priufquam Nob. Cartefius » fuam aéîionem contra Cl. D. Schoockium inftituiffet, res ea longé ma- » gis mihi ex improvifo accidit, quàm vel ipfi reo, vel D. Voetio, qui » nunc faltem comperit, fummam effe aftutiam carere aftutiâ, & nihil » tutius, nullam expeditiorem effe viam, quàm fincerè agere. Occultae » techna;, virtuti & veritati contrarias, prodeunt tandem in lucem, & fuos » authores pudore fuffundunt. . . » (Page 405.)

Cette citation nous révèle l'existence, et nous donne le résumé d'une correspondance particulière, entre Descartes et Desmarets, qui avait échappé à nos investigations. Cinq lettres nouvelles doivent être inter- calées, dans la correspondance générale, aux dates suivantes :

1. Descartes à Desmarets, mai-juin 1643.

2. Réponse de Desmarets, juin 1643.

3. Descartes à Desmarets, 7 nov.. 1643.

4. Réponse de Desmarets, nov. ou déc. 1643.

5. Descartes à Desmarets, 12 déc. 1643.

A ces cinq lettres s'en ajoutent au moins deux autres, qui sont anté- rieures : l'une (perdue) de Desmarets à Descartes, et la réponse de celui-ci, qui est notre lettre CCXCI, t. III, p. 605-607. Nous pouvons même dater cette dernière plus exactement : Descartes y parle, en effet, des « trois premières feuilles», (t. III, p. 606, 1. 6), qu'il a reçues du livre de Voetius contre Desmarets; or nous savons, par Desmarets lui-même, que ces trois premières feuilles furent connues sur la fin de septembre 1642 : « Jam » fubfinem Septembris anni 1642 vifa fuerant quibufdam tria prima folia » Speciminis fui (n. Voetii) », (Ultima patientia etc., p. 3i8), et Descartes les avait entre les mains depuis quelque temps déjà (t. III, p. 606, 1. i2-i3). De plus, Descartes attend la fin de l'impression, et sait déjà que l'ouvrage aura « environ vingt feuilles » (1. 29); (il en a exactement un peu plus de 2i,soit5u pages in- 12). Donc la publication est proche, et Desmarets nous apprend qu'elle est du commencement de mars 1643 : « fub Martij » initium anni i643,licet prima pagina libri annum 1642 haberet (quod » fuit etiam n.uffr»)pi(o8èç), prodijt Spécimen. » (Ultima patientia, p. 3s6.) La lettre de Descartes serait donc, non pas de janvier 1643,' mais plutôt de février, et sans doute de la même date, 18 ou 19 février, que la lettre CCXCV, où elle s'est trouvée insérée (t. III, p. 617).

D'autre part, la correspondance ayant cessé à partir du 12 déc. 1643, au dire de Desmarets lui-même, Descartes pouvait donc déclarer qu'il

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