Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/221

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Avertissement. ^ 1 1

triques à l'aide de compas, dont Descartes parle à Beeckmau dans une lettre du 26 mars 1619, p. 154 ci-avant.

Le texte de ces dernières notes surtout, tel que l'a donné Foucher de Careil, est des plus défectueux. Et comme le manuscrit manque, pour contrôler ce texte et y faire les correc- tions nécessaires, grand a été notre embarras. Le regretté Paul Tannery eût sans aucun doute réussi à déchiffrer ces énigmes ; mais nous l'avons perdu trop tôt, et avant qu'il eût pris la peine d'y regarder de près. Nous avons dû nous adresser ail- leurs. Par bonheur, une des lettres à Beeckman, qui viennent d'être retrouvées, nous fournissait la preuve que Descartes s'était encore servi, en ces premières années, de caractères cossiques (voir ci-avant, p. i55-i56). Ce fut pour nous un trait de lumière. Le même fait, d'une si grande importance, se trou- vait confirmé par deux autres manuscrits : l'un de la Biblio- thèque Royale de Hanovre, De folidorum elementis, que nous publierons ci-après ; l'autre de la Bibliothèque de l'Université de Leyde, qui complète certains fragments mathématiques im- primés en 1701 dans les Opufcula pojlhuma de Descartes. Tous deux font un fréquent usage des caractères cossiques. Fou- cher de Careil, à qui ces caractères étaient inconnus a pris pour des lettres, comme le |3 grec, par exemple, ou pour des chiffres, comme 4 et J, les signes de la racine et de la seconde puissance ou du carré, Q^ et J. De là des équations tout à fait inintelligibles. Mais, une fois en possession de la clef, il suffi- sait à des mathématiciens de rétablir les signes à leur place, pour tout corriger : travail délicat, cependant, où plus d'un n'osa pas se risquer, et pour lequel nous avons dû recourir à de hautes collaborations. Gustav Enestrom, directeur de la Bibliotheca Mathematica, à Stockholm, possède en pareille matière la plus incontestable autorité. Fort obligeamment, il voulut bien se mettre à l'œuvre, et travailler pour Descartes : comme on pouvait s'y attendre, il remit tout en ordre et expli- qua fort bien les passages déclarés ailleurs inexplicables. Nous le désignerons, à la fin des notes qu'il a rédigées pour cette édi-

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