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Supplément. 6oi

Lettre CDXLIII, Chanut a Descartes, 25 août 164G. [Tome IV, page 4-3-474-)

Le texte complet de cette lettre se trouve à Paris, Bibl. Nat., Aïs. fr. 17962 p. 570 verso -d p. 574 perso. Le voici donc m extenso.

Monjteur,

Vojîre lettre du i5 Juin m'a donné de la confufion. Si j'auois cjlé homme de parolle, elle m'auroit trouué fort aduancé dans la leéîure de vos Principes; & cependant je n'ay quaji pas ouuert le Hure, & par l'opinion, que me fuggere la parejje, que mon employ ne me laijfera jamais ajfe'^ de temps pour me fatisfaire en vne leéîure qui veut vn homme tout entier. Il cjl vray que je ne fuis pas le mai/Ire de mon temps. & que la fujedion de la Cour & des affaires m'en confomme la meilleure partie. J^efpere neantmoins que les longues nuicls de lafaijon qui nous va renfermer, me permettront de me donner vn peu à moy mefme ; & alors, fi je ne trouue moyen de m'efchapper aux affaires, j'en defefpereray pour tout le temps de cet

'5 employ, & remettray mon inflruction au temps qu'en quelque petit coin de la France, je viuray en repos & en liberté.

Cependant, Monjîeur, la honte du reproche que je me fuis fait à moy mefme, lifant voflre lettre, a efîé bien

20 recompenféc par d'autres chofes qui me confolent merueil- Icujément. Je ne pretens pas que le chemin que vous aue;^

5 après liure] lacune, semble-t-il, dans le MS.

Œuvres. V. 76

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