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��Vie de Descartes.

��fantaronne le disputait, il faut bien le dire, à la plus grossière obscénité^. Ils n'en .étaient que plus goûtés des jeunes sei- gneurs de la cour; n'en déplaise à Boileau plus tard, on les voyait, tous à l'envi,

A Malherbe, à Racan préférer Théophile.

Un de ces recueils pourtant parut dépasser les bornes, le Ramasse satyriqiie, publié en 1622, puis en i623. Le 1 1 juillet 1623, le Parlement ordonna d'arrêter quatre des auteurs, que l'on connaissait, en particulier Théophile de Viau. Pourtant huit à dix pièces seulement étaient de lui, sur 385, et encore une seule portait son nom ; mais c'était la première, en tête du

a. Le procès du poète Théophile de Viau [11 juillet 1623 au t" sept. 1625], par Frédéric Lachèvrk. (2 vol. in-8, Paris, Honoré Champion, 1909, xLvi-592 et 448 pages.) Voir t. I, p. xxv-xxviii, la liste des recueils en quesiion : Le Cabinet fatyrique, 1618, cinq fois réimprimé. Les Délices fatiriques, 1620.

b. Ibid., t. I, p. 1 1 3 : Le Parnajfe des Poètes fatyriques, M.DC.XXII, si!ns nom delibraîie, suivi de La Quint-ejfence Satyrique, ou Seconde partie du Parnajfe dei Poètes Satyriques de nojlre temps. Recherche^ dans les Œuvres fecrettes des auteurs les puis jlgnale^ de nojlre Jiecle. (A Paris, chez Anihoine de Sommaville, au Palais, en la Gallerie des Libraires près la Chancellc/ie. M.DC.XXII.) Ces deux recueils in-8 n'en forment, en réalité, qu'un seul. Le premier a 6 ff . lim. et 208 p.; le second est paginé irrégulièrement : 1-208, 207-222, 233-28o. Les deux parties renfermaient 385 pièces (i65 -(- 220) dont 128 de 18 poètes nommés, et 257 anonymes. Le nom de Théophile Hgurait en tête de la première pièce : « Sonnet par le fieur Théophile : Phylis, tout ejl f...,je meurs de la » V... », et ne reparaissait plus de tout le recueil. L'arrêt du 1 1 juillet 1623 ordonna d'appréhender au corps : Théophile, Frenide {sic, pour Frenicle), Colletei et Berthelot. — Le Parnajfe fatyrique fut réimprimé tel qi'el en septembre 1623, à dessein, semble-til, par les- ennemis de Théophile pour activer son procès. En 1623, pour la même raison, on en donna deux éditions nouvelles, avec son nom en vedette dans le titre : Le Par- najfe fatyrique du Jieur Théophile M.DC.XXV, in-8 de 38o pages. Le rnajfe des poètes Jatyriques ou dernier Recueil d:s Vers picquans et gr-! lards de nojlre temps. Par le Jieur Théophile. M.DC.XXV', in-8 de 38o pages. Dans ces deux éditions de i625, tout autre nom de poète a disparu (sauf Colletet, pour une. pièce seulement), afin de faire retomber sur Théophile, comme seul auteur, tout le poids de l'accusation.

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