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174 Vie de Descartes.

juge, et c'était peut-être la façon la plus digne de répondre au Saint-Office. Plus tard, après la mort du savant italien, le religieux insérera dans un de ses ouvrages, Cogitata Physico- Mathematica en 1644, un bel éloge de lui% véritable pané- gyrique, qui fait le plus grand honneur et à Galilée et à Mersenne lui-même. On ne saurait demander plus à un R. P. Minime de TOrdre de Saint-François-de-Paule; il s'est montré, certes, en la circonstance moins embarrassé de scrupules que ne l'était notre philosophe.

Enfin beaucoup plus tard encore, un autre religieux, le P, Poisson, de l'Oratoire, témoignera, pour le Tribunal de l'Inquisition et pour ses arrêts, de la même dédaigneuse indif- férence^ C'était en 1670. Rome avait mis à l'index les œuvres

Galilée a faits du mouuement de la terre ? Cette quejiion contient tout/on premier Dialogue (Pages J01-210.)

Queilion XLV : Qui a-il de remarquable dans le fécond Dialogue de Galilée ? ( Pag. 210-214.

Sentence contre Galilée. (Pages 214-228.)

Mersenne mentionne la Congrégation tenue le 29 février 16 16, et r.A.b- juration du 22 juin i63?. imposée à ce vieillard de soixante-dix ans ^son âge est rappelé .

Le livre fut défendu, et l'auteur condamné « aux prifons formelles de » ce noftre fainft Office pour le temps qu'il nous plaira ». Et ceci enfin: (• Pour pénitence falutaire t'impolons que, durant les trois années fui- » uantes, tu die vne fois la femaine les 7 Pfeaumes Penitentiels. nous » referuans le pouuoir de modérer, changer, & leuer, du tout ou en partie, » les peines & pénitences fufdites. » (Pajes 224-225.)

a. \'oir notre tome X, p. 387-590.

b. Obfervation (du P. Poisson) fur ces paroles du Discours de la Méthode : « Or il y a maintenant trois ans que fefîois parvenu à la fin » du traité. « (Tome VI de la présente édition, p. 60, 1. 4-5.) Parlant du décret du 23 juin i633 contre Galilée, il dit :

« ...Le Rev. Père Merfenne a inféré ce Décret de l'Inquifition dans » fes Qiiejîions Phyfiques & Mathématiques, d'où je n'ay pas voulu le » tirer pour le mettre icy; d'autant qu'il eft alTez difficile de comprendre, » en le lifant tout entier, quel crime avoit fait | Galilée, pour luy faire » jurer fur les Saints Evangiles qu'il renonçoit à l'on fentiment. Car s'il i< eft contraire, comme on veut faire croire, aux exprellions de l'Ecriture, » oufre que le Père Antonio Fofcarini, de l'Ordre des Carmes, fait voir le » contraire dans une fçavante lettre qu'il écrivit à Fantoni fon gênerai, » en i6i5. il eft certain que. Dieu ayant parlé aux hommes. & par fes

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