Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/384

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^44 ^"i ^^ Descartes.

aussi le philosophe comptait des partisans à l'Université : le mathématicien Golius, les deux Schooten, père et fils, mathé- maticiens également; il recommanda même le fils pour succéder à son père en décembre 1645, et réussit, bien que le jeune homme passât pour Arminien'. C'était aussi le professeur de médecine, Vorstius, et au dehors Heydanus, prédicateur, et Cornélis van Hogelandc, médecin catholique qui se mêlait de métaphysique : un livret de lui, De Deo, est même dédié à notre philosophe. Mais le plus chaud partisan de Descartes était un jeune professeur de philosophie, Adrien Hcereboord, qui s'était donné pour tâche, lorsqu'il succéda au vieux Burgersdijk, un novateur en son temps, de rajeunir l'ensei- gnement, et de remettre en honneur les thèses et soutenances publiques tombées en désuétude'. Il faisait preuve en cela d'un certain courage : après les affaires d'Utrecht, n'écrivait-il pas, le 8 avril 1642, qu'il redoutait presque pour son collègue Regius le sort de Ramus à Paris, assassiné en ibyz par les péripatéticiens '^ i' Cela ne l'arrêta pas cependant, et tout alla Bien au début, d'autant plus que Heereboord pouvait compter sur l'autre professeur de philosophie, Du Ban. Mais celui-ci mourut en 1643, et fut remplacé par un Ecossais, Adam Stuart, esprit médiocre, semble-t-il, et qui s'alarma des innovations de son jeune collègue. Il faut dire que celui-ci ne se gênait point pour soutenir des thèses favorables à Descartes, et pour faire dans une leçon publique un éloge pompeux du philosophe " Les théologiens s'émurent, peut-être aussi pur contre-coup de l'alfairc d'Utrecht : pouvait-on montrer moins tic /cie à Leyde, au foyer même de l'enseignement théologique, que n'en avait fait paraître Voct, l'ardent apôtre de la religion réformée ? Le premier professeur de la Faculté de théologie, Triglandius, prépara donc d'autres thèses, où Descartes était

a. Tome IV, p. 339-341) : du 27 dOc. i_()45.

b. Voir ci-avant, p. ic><S-! 1 1, noies.

c. Tome IV, p. 77-7S, Cl p. 78-80 : du 8 janv. 1644.

d. Tome VllI (2» pariiej, p. lyO : letlie à Colviiis. c. Tome IV, p. 634 : iei,on du 17 janv. 1647.

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