Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/401

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le texte latin des Principes? N'était-il pas plus simple de donner la rédaction primitive du i\/c>m/t', qui était l'original ? Mais il y eût eu à cela quelques diflicultcs. Le Monde, pour devenir le livre dos Principes, avait subi certaines modifica- tions, pour le fond aussi bien que pour la forme, à cause du mouvement de la terre, (^'était donc un autre ouvrai^c, bien que ce fût aussi le même; et il avait besoin d'être traduit. Un ami s'en changea, l'abbé (Claude Picot, ami de fraîche date, semble- t-il, qui s'était enthousiasmé en 1G41 pour la philosophie nou- velle, avant même de connaître le philosophe '. 11 avait d'abord été plutôt un adversaire; mais subitement, la lecture des Alêdilalions le convertit, et il ne manqua pas d'apporter à la défense de la doctrine qu'il embrassait, tout le zèle d'un néo- phyte. 11 vint en Hollande, sur la fin de 1641, et Descartes lui donna l'hospitalité ainsi qu'à un ou deux amis pendant quelques semaines à Mndegeest. On paraît même s'être honnêtement diverti en si bonne compa<;nie. I/un des hôtes fut peut-être (bien que le fait reste douteux) ce Desbarreaux, que Descartes avait connu autrefois à Paris : homme de plaisir, s'il en fût, et en tout genre franc libertin'. Picot aussi était un bon vivant, à

a. '1 oiiic IIJ, |>. .<4o, I. ;<-6 : Ju i8 mars ib^i.

11. Ibid.. p. S'.<2, l.6-<j; p. 38S, I. ■i\-i^\ p. 45o, 1. i5-i6, cl p. 452, 1. S-.\ : Icuics du 4 mars, 23 juin cl 17 nov. 1Ô42. Vcjir aussi, p. 55i, I. ■J^-2^ : ilu iS mars 1(142. l'icoi ctaii parii.

c. Voir ci avaiii, p. yij, uoïc a. Revenons sur celle quesiion de Dcs- harrcaux. ICs'-il venu, oui ou non, visiter Dcscaries en Hollande l' Le seul passap.e d'une Iciirc de Descartes ijui pourrait le faire croire, demeure cnii-maiiciue, 4 mars 1O41 (i. III, p. 332, I. 6-1)) : il est bien question d'un .- Conseiller .>, mais dont Descarlcs ne dit pas le nom. Clerselicr ne le nomme pas davantage : éditeur timOrc, pcut-ctrc ne lenaii-il pas pour son ami à cette lrc-i|ucniati<>n suspecte, cl l'a-l-il omise il ilessein ? Haillci nomme Desharreaux IVic de Desc, i. II, p. ijfjj, sans ipi'on saclie s'il avai( ce nom sous les yeux dans une lettre à Mersenne, an|ourd'luii pei due, celle du jj mai i<)4i, par exemple M. III, p. 3-8 61 .<()oi. Aux didicultés .pic nous avons indiquées, p. 7<)-Ho ci-avani, s'ajoute .)ue Desbarreaiix, ijui s'éiail mis en route « pour ecumer les délices d< • Friince -, n'Hvaii rien de pareil qui latiirai en IlolUude, sinon la con veriaiioii du pliilnsoplie. Ce qui n'empéclie pas que Dc-scartes et Dcsbar-

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