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Voyage a Paris. , 461

même encore plus long, pour la pension de Descartes; ajou- tons-y quelques semaines, pour qu'on sût où le trouver dans sa retraite, et que le brevet lui parvînt au fond de la Hollande : nous atteignons ainsi le mois de janvier 1648.

Le 3i janvier donc, Descartes parle pour la première fois de retourner en France. En février, il prend certaines dispo- sitions, qui annoncent un départ définitif : il le dit à Pollot, le 7 février ^ Il veut régler son affaire avec les gens d'Utrecht, et le 21, il leur envoie, en guise d'adieu, à la fois en français et en flamand, sa Lettre apologétique rédigée seulement en latin d'abord. Il se demandait aussi quel emploi on pourrait bien lui donner. Il venait d'apprendre qu'un savant de sa con- naissance, Carcavi, avait été nommé résident à Raguse, et il

» pape s'en mefla aufïi pour l'empefcher ; de forte que, voyant toutes ces » difficultez, il abandonna l'atîaire, avec refolution de n'en parler jamais: » joint que les Hollandois luy tefmoignoient qu'ils avoient grand regret » qu'il les quittât. » (Page 471.) Patin parle ensuite d'un prochain ouvrage de Saumaise, « de la Primauté de Saint Pierre », en latin, et de trois auteurs qui se préparent à écrire en France contre lui. « Toutes » ces petites querelles nous font tort, & nuifent au public. Si ce grand » héros de la republique des lettres alloit fon grand chemin, fans fe » détourner pour ces petits clo^'leurs; s'il faifoit comme la lune, qui ne » s'arrefte point pour les petits chiens qui l'aboyent, nous pouirions » jouir de fes plus grands travaux, qui nous feroient plus de bien que » toutes ces menues controvcrfes. • . » (Page 472.)

A M. Belin, 16 déc. 1645 ; « On parle icy de cenfurer le livre de M. de » Saumaife, De Primatu Papœ : &. je penfe bien qu'on en viendra là. » (Page 490.)

Au même, 2 janv. 1C46 : « Le Clergé, qui efticy affemblé, fedifpofe de » faire quelque chofe contre le livre de M. de Saumaife ; li la ccnfure » s'en imprime, je vous en feray part. Il cfchappera belle, s'il n'eft » bruflé comme un beau petit fagot de bois {i:Cy ou tout au moins déclaré » bruflable. » (Page 491.)

Le 7 oct. 1645, Conrart écrivit à Rivet : « La liberté dont M. de » Saumaife a ufé dans fon livre de La Primauté e(l comme un vœu de « renoncer à fa patrie, & comme des lettres de naturalité qu'il fe donne » chez MM. des EUats. C'eit une perte pou.- la France, mais c'cll un » avantage pour noftre religion. » [Valentin Conrart, par Kerviler (!<: Barthélémy, Didier, 1881, p. 289.)

a. Tome V, p. 123-124. et p. 125.

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