Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/185

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communiquent leur froideur au reſte du corps ; & que cependant on ne laiſſe pas d’avoir quelquefois bon appétit & de ſentir que l’eſtomac ne manque point à faire ſon devoir, pourvu qu’il n’y ait point de haine meſlée avec la triſteſſe.

Art. 101. Au déſir.

Enfin je remarque cela de particulier dans le déſir, qu’il agite le cœur plus violemment qu’aucune des autres paſſions, & fournit au cerveau plus d’eſprits, leſquels, paſſant de là dans les muſcles, rendent tous les ſens plus aigus & toutes les parties du corps plus mobiles.

Art. 102.