Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/195

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Et on peut voir à l’œil qu’il y a dans le foie quantité de venes ou conduits aſſez larges par où le ſuc des viandes peut paſſer de la vene porte en la vene cave, & de là au cœur, ſans s’arreſter aucunement au foie ; mais qu’il y en a auſſi une infinité d’autres plus petites où il peut s’arreſter, & qui contiennent toujours du ſang de réſerve, ainſi que foit auſſi la rate ; lequel ſang, étant plus groſſier que celuy qui eſt dans les autres parties du corps, peut mieux ſervir d’aliment au feu qui eſt dans le cœur quand l’eſtomac & les inteſtins manquent de luy en fournir.

Art. 109. En la joie.

Il eſt auſſi quelquefois arrivé au commencement de noſtre vie que le ſang contenu dans les venes étoit