Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/233

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l’amour de ce qu’on croit en eſtre la cauſe, & enfin le déſir d’acquérir ce qui peut faire qu’on continue en cette joie ou bien qu’on jouiſſe encore après d’une ſemblable. Ce qui foit voir qu’elles ſont toutes cinq tres-utiles au regard du corps, & meſme que la triſteſſe eſt en quelque façon première & plus néceſſaire que la joie, & la haine que l’amour, à cauſe qu’il importe davantage de repouſſer les choſes qui nuiſent & peuvent détruire que d’acquérir celles qui ajoutent quelque perfection ſans laquelle on peut ſubſiſter.

Art. 138. De leurs défauts, & des moyens de les corriger.

Mais, encore que cet uſage des paſſions ſoyt le plus naturel qu’elles puiſſent avoir, & que tous