Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/77

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au mouvement des eſprits, & foit qu’ils ſont conduits dans les muſcles qui ſervent à mouvoir le corps en la façon qu’il eſt ordinairement mû à l’occaſion d’une telle action. En ſorte que tous les mouvemens que nous faiſons ſans que noſtre volonté y contribue (comme il arrive ſouvent que nous reſpirons, que nous marchons, que nous mangeons, & enfin que nous faiſons toutes les actions qui nous ſont communes avec les beſtes) ne dépendent que de la conformation de nos membres & du cours que les eſprits, excitez par la chaleur du cœur, ſuivent naturellement dans le cerveau, dans les nerfs & dans les muſcles, en meſme façon que le mouvement d’une montre eſt produit par la ſeule force de ſon reſſort & la figure de ſes roues.


== Art. 17.