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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

les yeux bruns ou noirs, et de ceux qui les ont vus bleus ?

Auguste Barbier, qui rencontra Mme Valmore à Lyon, en 1834, parle « de ses yeux bleus expressifs et des cheveux blonds tombant en boucles autour de sa tête ».

Un de ses biographes, Auguste Desportes, dit : « C’était une de ces figures qu’on n’oublie point : un profil d’une grande pureté, des yeux bleus, de beaux cheveux blonds, quelque chose des races du Nord, des nobles filles de l’Écosse et du ciel d’Ossian. »

Sainte-Beuve note que c’était une Portugaise aux yeux bleus, aux cheveux d’or ou de lin.

Enfin, Mme Alphonse Daudet, qui approcha Mme Valmore vers son déclin, a conservé le souvenir « de longues boucles blondes qui devaient être factices, entourant un visage amaigri, pétri de tristesse et de bonté, aux yeux bleus levés sans cesse plus haut que la vie, la voix douce, le geste dolent ».

Mais des témoignages plus autorisés s’inscrivent en faux contre ces déclarations.

C’est Pierre Hédouin sur qui firent impression, chez Grétry, « les éclairs s’échappant des yeux noirs de celle qui était encore Mlle Desbordes ».

C’est son propre fils qui, dans l’Appendice au second volume de l’édition Lemerre, écrit qu’elle était petite avec des cheveux châtains et des yeux bruns clairs.

Et c’est Constant Desbordes concentrant si bien