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L’ÉPOUSE

La voix d’église à Sangiovanni, point de chaises, mais de larges bancs à dossier. Un escalier grillé conduisant à la sacristie, les chanteurs sont cachés, de larges rideaux voltigent aux portes et donnent tout l’air extérieur dont ils sont agités.

Toutes les chapelles sont jointes par des grilles de ter qui s’ouvrent aux jours solennels pour faciliter la circulation des fidèles.

Les maisons grillées de bas en haut donnent une idée mélancolique de la défiance qui couve sous le plus beau ciel qu’on puisse voir.

Le Musée égiptien aux corridors étroits et mystérieux.

Les toiles d’araignées corrompant la beauté de tous les monuments et des portes en fer.


(Au crayon) :

Une peinture assez belle de la vierge et de son enfant, percée par deux lourdes couronnes d’argent.


(À l’encre) :

San Giovanno, l’escalier des tombeaux. La voix divine et retrouvée de Rubini. Nulle part des chaises, partout des reposoirs en noyer sculpté qui servent à s’asseoir et à s’agenouiller.


(Au crayon) :

On n’ajoute les chaises que dans les grandes solennités, aux prônes, et alors on les rétribue.


J’ai reproduit ces notes sans y rien changer sans rien souligner non plus par l’italique, les