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ÉTIOLOGIE

L’état fébrile n’est le plus souvent qu’un symptôme de quelque processus anatomo-pathologique local. Lorsqu’il y a inflammation d’un organe, il se produit, en même temps que certaines altérations morphologiques, des modifications considérables dans les propriétés chimiques de la partie enflammée. Comme les produits qui se forment pénètrent dans la masse des liquides en circulation, ils produisent des désordres dans toute l’économie, désordres caractérisant l’état fébrile.

Il est évident que la fièvre doit présenter des différences très-grandes dans son développement, sa marche, sa terminaison, de même que dans son influence sur les divers organes et appareils du corps, suivant l’organe dans lequel se développe le processus inflammatoire, suivant la nature des produits qui naissent dans cette inflammation, et suivant le degré d’élimination de ces produits hors du corps, d’après la structure de l’organe, ou suivant le degré de rétention.

Il existe toute une série d’affections dans lesquelles nous observons le développement de la fièvre, sans qu’il ait existé auparavant de processus locaux, et dans lesquelles ces derniers ne se montrent que plus tard, quand la fièvre existe depuis plus ou moins longtemps. On a donné autrefois aux affections de ce genre le nom de fièvres essentielles