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Chez certains animaux un seul symptôme suffit pour le diagnostic de la fièvre ou d’une maladie fébrile ; ainsi, la chaleur et la sécheresse du mufle dans l’espèce bovine, du groin chez le porc, du bout du nez chez le chien, sont caractéristiques de cet état pathologique.

2o Désordres de circulation et de respiration. — Au début, pendant la période de froid, la respiration est accélérée, irrégulière, les battements du cœur sont forts, tumultueux, les bruits normaux acquièrent plus d’intensité et s’entendent dans une plus grande étendue, le pouls est également accéléré, concentré, dur. À la période de chaleur, le pouls est encore accéléré, mais il est plein et plus dépressible.

Il existe le plus souvent un rapport régulier entre la fréquence du pouls et la température, en ce sens que ces deux phénomènes s’accroissent et diminuent ensemble. L’examen du pouls présente donc une importance incontestable pour le diagnostic et le pronostic des maladies fébriles ; il est beaucoup de médecins qui se bornent à son exploration pour déterminer l’état fébrile et son intensité. Cependant il a été remarqué que cette corrélation n’est pas constante. Dans plusieurs maladies fébriles, notamment dans la fièvre typhoïde et la pneumonie franche, on observe assez fréquemment une discordance notable entre ces deux symptômes, les oscillations thermométriques coïncidant ou avec un état stationnaire du pouls, ou même avec des modifications en sens inverse.

Cette discordance du pouls et de la température a été observée encore dans le début des inflammations en céphaliques, lorsque la lésion atteint les nerfs pneumogastriques