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que la sécrétion urinaire est placée sous l’influence d’un centre nerveux.

La transpiration cutanée est également placée sous l’influence du système nerveux ; en effet, quelle est la personne chez laquelle des causes morales, la frayeur, par exemple, n’ont pas amené de transpiration ? Quelquefois même, l’usage continu de boissons chaudes peut n’être suivi d’aucune transpiration, et l’arrivée du médecin auprès d’un malade appelle chez ce dernier une forte sueur. Tous ces faits permettent d’admettre, dans le système nerveux central, l’existence d’appareils dont l’excitation ou la dépression doivent avoir une influence sur la sécrétion de la sueur.

En admettant l’existence de centres nerveux qui ont une influence sur les excrétions, la loi de balancement qui les régit rend très-admissible l’hypothèse de la faculté régulatrice de ces centres nerveux. Si l’on admet un tel centre qui régularise l’excrétion de l’eau hors du corps, l’hypothèse de Virchow sur l’existence d’un appareil nerveux régulateur de la chaleur animale, doit en être la conséquence nécessaire. On est donc tout naturellement conduit à reconnaître aujourd’hui que, c’est en agissant sur les tissus et en amenant les processus chimiques d’oxydation ou de dédoublement qui accompagnent leurs manifestations vitales, que le système nerveux céphalo-rachidien modifie en même temps la production de chaleur animale.

Le grand sympathique a sur la calorification une influence qu’il est encore difficile de préciser, mais qui tend à s’élucider grâce aux expériences de Cl. Bernard. Des travaux