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TRADUCTION
LA FILLE DU MARCHAND

Il y a maintenant longtemps, un homme habitait dans la grande ville de Cork. C’était un homme riche et un marchand en mer. Une flotte naviguait vers lui, de par delà les mers. Il avait une fille unique qu’on appelait Marie la Blanche. Elle méritait ce nom car il n’y avait pas dans la grande ville de fille aussi jolie ni aussi gente qu’elle. Ses parent n’avaient pas d’autre enfant, et cela augmentait l’estime et l’amour des gens pour cette jeune fille.

Un jeune capitaine de navire avait coutume de visiter souvent la maison du marchand et il était très amoureux de Marie la Blanche. Marie s’éprenait de lui sans le savoir elle-même. Lorsqu’il quittait le port elle se sentait la plus seule et la plus triste du monde, mais elle en ignorait la raison. Il n’y avait pas un jeune gentilhomme aux environs qui ne désirât obtenir Marie la Blanche en mariage, mais il ne servait de rien à personne de la rechercher. Elle n’épouserait pas d’autre homme que le jeune capitaine. Sa famille ne voulait pas la lui donner en mariage. Ils auraient préféré l’établir auprès d’eux. Marie resta des années sans se marier. Elle se disait dans son esprit : « Si mon père mourait, je serais maîtresse de me marier avec l’homme de mon choix. »

Cela alla bien et son père fut atteint de quelque maladie, et il se mourait. Il laissa sa maison, son domaine et sa fortune à Marie, car il n’avait pas d’autre héritier. Lorsqu’il mourut, si Marie fut chagrine, elle fut aussi contente, de pouvoir épouser le jeune capitaine.

Peu de temps après le navire entra au port, et le jeune capitaine vint à la maison, mais il n’y trouva pas le marchand; mais à son défaut il trouva l’attendant Marie, qui lui fit accueil