r, rʹ (écrits rr, ou devant dentale), m, mʹ, n, nʹ (écrits nn, ou devant dentale), ŋ (ng). On a ainsi :
ɑ:/ɑ, α | kɑ:rdʹə (cáirde), plur. de kɑrə (cara) « ami » bʹɑ:rhə (bearrtha) « rasé », bʹαrəmʹ (bearraim) « je rase ». |
o:/o | do:rʃə (doirse), plur. de dorəs (doras) « porte ». |
i:/i | mʷi:lʹ (moill) « délai », gén. mʷilʹə (moille). |
ɑi/α | kɑilʹtʹə (caillte) « perdu », kαlʹəmʹ (caillim) « je perds ». |
ɑu/o | drɑum (drom) « dos », gén. dromə (droma). |
Cette alternance se trouve fréquemment combinée avec le type A, un degré long vélaire s’opposant à un degré bref palatal, ou inversement :
lɑum (lom) « dénudé », gén. masc. et datif fém. li:mʹ (luim), gén. fém. et compar. limʹə (luime) ; soləs (solas) « lumière », plur. si:lʹʃə (soillse); un mot peut ainsi présenter quatre degrés de la voyelle radicale : klɑun (clann) « race », gén. klinʹə (cloinne), dat. kli:nʹ (cloinn), plur. klɑnə (clanna).
C. — Enfin, les déplacements de l’accent dus à l’attraction exercée par certaines syllabes longues ou demi-longues (cf. Phonétique, § 259 sq.) déterminent un troisième type d’alternances vocaliques, la voyelle tonique passant au timbre ə quand elle devient atone : təˈsɑχ (tosach) « début », gén. ˈtosəgʹ (tosaigh). Voir les exemples §§ 25 et 35.
§ 8. 3º. — Alternances intéressant le syllabisme.
α) Consonne + ə + liquide ou nasale, en syllabe fermée alterne avec consonne + liquide ou nasale, devant voyelle, dans les cas où le groupe consonantique ainsi constitué est de ceux que le parler admet en position médiane (cf. Phonétique, § 221 sq.) :
lɑsərʹ (lasair) « éclair », gén. lɑsrəχ (lasrach);
uəsəl (uasal) « noble », comp. ueʃlʹə (uaisle) ; ɑbərʹ (abair) « dis » ɑbri:mʹ (abruighim) « je dis » ; imʹərtʹ (imirt) « jouer », i:mʹrʹi:mʹ (imrighim) « je joue » ; ʃαχənʹ (seachain) « prends garde ! », ʃαχno:d (seachnóchad) « je prendrai garde ».
Ainsi un certain nombre de thèmes nominaux et de thèmes