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CHAPITRE II
LE SUBSTANTIF : FLEXION DU SINGULIER

§ 22. Le substantif est modifié, au cours de la flexion, par l’adjonction de désinences et par des alternances et corrélations finales (et éventuellement médianes), d’une part, par les alternances initiales, d’autre part.

Désinences, corrélations et alternances finales et médianes caractérisent les types de flexion (et le genre, mais seulement dans la mesure où les distinctions de types recouvrent des oppositions de genre), et, à l’intérieur de chaque type, le nombre et le cas. Les alternances initiales caractérisent le genre, le nombre et le cas, indépendamment du type de flexion. A l’exception de l’aspiration du vocatif ces alternances ne sont pas formellement indépendantes, mais sont provoquées par l’article (et par divers nominaux). Elles doivent donc plutôt être regardées comme caractéristiques de la flexion de l’article (et des nominaux).

Il y a quatre cas : cas direct, génitif, datif, vocatif. Cependant aucun type de flexion ne possède de formes distinctes pour ces quatre cas ; certains possèdent trois formes, cas direct, génitif, datif, le vocatif étant semblable soit au génitif, soit au cas direct ; d’autres, deux formes, le cas direct et le génitif étant partout distincts, les autres cas coïncidant avec l’un ou avec l’autre ; d’autres enfin ont une seule forme à chaque nombre. L’opposition la plus généralement maintenue est celle du cas direct et du génitif. L’opposition du cas direct et du datif, là où elle existe, paraît, dans la plupart des types, en régression. Quant au vocatif, qui n’existe pas pour tous les mots, il se place à part, du fait que l’aspiration de son initiale suffit à le distinguer, en l’absence d’une forme spéciale.