(leaba) « lit », datif lʹαbəgʹ (leabaidh), forme assez généralement étendue aux cas directs ; et cf. § 31.
§ 37, C. Thèmes à dentale : génitif en ‑d, datif en ‑dʹ. fʹihə (fiche) « vingt », fʹihəd (fichead), fʹihədʹ (fichid) : kʹαun er ihədʹ (ceann-ar-fhichid) « vingt et un » ; dans la plupart des mots de ce type l’opposition du cas direct et du datif est sujette à s’effacer: kɑrə (cara) « ami », kɑrəd (carad), fait au datif kɑrədʹ (caraid) ou kɑrə (cara) ; inversement on a nαudʹ (namhaid) « ennemi », plus souvent que nɑu (namha), comme cas direct, en face du génitif nɑud (namhad), datif nαudʹ (namhaid).
§ 38, D. Thèmes à nasale : génitif en ‑n, datif en ‑nʹ. La flexion à trois formes est ici assez généralement maintenue, du moins chez les sujets d’un certain âge : guələ (guala) « épaule » guələn (gualann) guələnʹ (gualainn); ilʹə (uille), « coude », gén. ilʹən (uilleann), ilʹənʹ (uillinn) ; on a aussi au cas direct guələnʹ, ilʹənʹ ; l’extension de la forme dative, qui est aussi la forme duelle, peut ici se trouver facilitée du fait qu’il s’agit d’organes pairs, comme tels souvent désignés au duel (cf. § 18) ; tʹαŋgə (teanga) « langue », tʹαŋgən (teangan), tʹαŋgənʹ (teangain) ; lɑ:nu:ə (lánamha) « couple marié », lɑ:nu:n (lánamhan), lɑ:nu:nʹ (lánamhain) ; lɑχə (lacha) « canard », lɑχən (lachan), lɑχənʹ (lachain) ou lɑχə ; la forme de cas direct ɑu (abha) « rivière » ne se maintient en face de ɑunʹ (abhainn), datif et cas direct usuel, que dans des expressions proverbiales ; e:rʹənʹ (Eirinn) est la forme usuelle du nom de l’Irlande, gén. e:rʹən (Eireann), dat. e:rʹənʹ (Eirinn) ; des influences savantes ou officielles tendent à faire prévaloir le cas direct e:rʹə (Eire). Pour les génitifs du type bʹrʹehu:n (breitheamhan) en face du cas direct bʹrʹehəv (breitheamh) « juge » voir § 6. Il n’y a pas de forme dative distincte. Avec alternance exceptionnelle : ku: (cú) « lévrier », kon (con), kʷinʹ (coin).
En face de ces singuliers on a des pluriels divers, avec état palatal de la consonne finale (§ 43), en ‑ə (‑a, ‑e) précédé de consonne vélaire ou palatale (§§ 44 et 45), ou encore divers types de pluriels « faibles, » en ‑i:, en ‑əχə (en dehors, des thèmes à gutturales, où ces pluriels représentent des types forts) ; voir § 48.