Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/288

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Au dos des bataillons du guerrier bourguignon,
Marchent les regimens d’Arles et d’Avignon.
Puis ceux que Montpellier, ceux que Marseille envoye ;
Et ceux des montagnars, que Grenoble soudoye.
Le prince des bressans, frere de Gondebaut,
Le vieux Godegisille, à l’écart sur un haut,
En un seul bataillon tient sa bande pressée,
Ou d’escadrons épais chaque aile est renforcée.
Balme, à la haute taille, au genereux regard,
Celebre par ses faits, en meine un corps à part.
Et sur le mont Revel qui s’éleve en la Bresse,
La race de la Baulme en tire sa noblesse.
A la gauche paroist des gots le prompt secours,
Faisant tout retentir de clairons, de tambours.
Polignac les conduit, digne fils de son pere,
Le sage, le pieux, l’illustre Apollinaire,
Dont les doctes écrits, et les aimables vers,
Victorieux des ans, courent par l’univers,
Qui s’aquit, éclatant en puissance, en justice,
La fille d’un Cesar, et le rang de Patrice.
Autour de luy paroist maint noble impetueux,
De l’Auvergne habitant le climat montueux,
Des estats d’Alaric la force plus prochaine,
Cependant que luy mesme il arme l’Aquitaine.
Apres les gots paroist de suite s’avançant
L’helvetique secours, et nombreux et puissant,