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dans ces signes, et non pas des sons. Champollion déchiffra enfin à la pierre de Rosette un nom propre, Ptolémée, et à une pierre de Philé le nom de Cléopatre, et dans l’ouvrage de l’expédition d’Egypte, le nom d’Alexandre ; et dans ces trois noms, il reconnut l’équivalent de 15 lettres de l’alphabet grec. Il rechercha partout les noms propres qu’il reconnut aux cartouches qui les environnaient, et il finit par découvrir tout l’alphabet.

Il n’en resta pas là. Il devina deux modes : le sacerdotal et le populaire.

Enfin, il connaissait déjà le copte, la langue populaire de l’Egypte, et il découvrit que, sauf quelques altérations faciles à rectifier, le copte était la langue des vieilles inscriptions.

Avec l’alphabet reconstitué d’après les noms propres il pouvait tout lire, et avec la connaissance de la langue copte il pouvait tout comprendre. Il découvrit que l’hiératique était une sténographie (tachygraphie) de l’hiéroglyphique. Les signes, dit-il, font fonction de lettres, alors que certains signes expriment phonétiquement le son initial de l’objet qu’idéographiquement il représentait. En copte, ro, qui veut dire bouche, est phonétiquement r ; syrinx, flûte de Pan, se dit sébi, et vaut une s ; patère, berbé, représente le b.

En terminant, nous allons résumer nos observations sur l’architecture égyptienne.