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Cours d’Archéologie

Salomon, dans toute sa puissance, résolut de consacrer un temple au Seigneur. Il voulut qu’il fût un monument unique dans l’univers et la merveille de l’Orient. Il y consacra tous ses trésors ; il put y faire contribuer les richesses et les conceptions des pays environnants, comme l’Égypte, la Phénicie, la Syrie, l’Inde et la Perse.

Il était, d’ailleurs, en relations continuelles avec ces peuples par ses flottes et ses caravanes.

Pour cette immense entreprise, Ophir, c’est-à-dire l’Inde, envoya son or, Biblos, c’est-à-dire la Syrie, envoya ses marbres précieux, le Liban ses cèdres, l’Arabie ses parfums, l’Assyrie et l’Égypte leurs conceptions artistiques.

Ainsi, cette étude qui est intéressante pour interpréter les livres de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament, est aussi importante pour expliquer les rapports qui existent entre ces différentes nations que l’on a été souvent disposé à regarder comme vivant isolément et sans relations extérieures.

Quelques anciens commentateurs nous décrivent le temple de Salomon comme un édifice construit d’après les règles et le style de l’architecture grecque. Ceci peut s’entendre de quelques points de ressemblance, mais ce qui est certain, c’est que le temple de Salomon n’a pas été inspiré par l’étude des monuments grecs, qui n’ont été bâtis que 500 ans plus tard.

Il serait plus juste de prétendre que les Grecs, qui avaient