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Cours d’Archéologie

de prière. L’uniformité des lignes dispose au calme religieux, la variété des ornements récrée l’âme et l’émeut.

Ces plafonds abaissés l’empêchent de se distraire, et en pesant sur elle, ils lui font sentir son Dieu de plus près. La verve de l’exécution surprend, charme et transporte.

Quel peut être l’auteur de ces œuvres ? Ceux qui ont la maladie de la ressemblance n’ont pas voulu croire à la spontanéité du génie indien ; ils ont cherché des rapports avec les monuments de l’Égypte et de la Grèce.

Mais quels que soient les rapports, les analogies, les ressemblances, l’artiste demeure original et il reste fidèle aux idées nationales.

On voit bien des piliers avec leurs soubassements, leurs chapiteaux, comme en Égypte et en Grèce, mais l’exécution est toute différente. Il y a des frises, des frontons, des corniches qui témoignent d’un art très avancé, mais le travail, la disposition ont un caractère tout à fait à part. C’est d’abord une appropriation qui exclut toute idée d’imitation. Mais cette idée d’imitation est encore exclue par l’ensemble de l’œuvre, où règnent des dispositions massives et raides, qui n’ont aucun rapport avec les formes étrangères.

On voit bien des sculptures, des bas-reliefs, des enroulements, et des festons qui rappellent les dispositions et