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tites filles : on les força aussi d’être présentes.

« La victime fut tirée du lieu de la détention et conduite à un chêne qui était près du palais de justice. On le dépouilla complètement, on lui lia les mains et on le suspendit à une branche à plusieurs pieds de terre.

« Un feu de ripes de pin dur fut allumé sous lui. D’abord la fumée l’enveloppa, puis la flamme monta jusqu’à lui, s’enroulant autour de ses jambes, léchant son corps, grillant les chairs, crispant les nerfs et les fibres, et dans cette effroyable agonie, pour me servir des propres expressions de ma narratrice, il suait de larges gouttes de sang !

« Mais avant que la vie ne fut entièrement éteinte, et quand il était encore dans les dernières convulsions de la mort, les exécuteurs lui ouvrirent avec leurs couteaux le thorax et l’abdomen. Puis un de ces démons lui arracha le cœur avec un crochet. Un autre tira le foie, un autre les poumons, et prenant ces organes dans leurs mains, ils les élevèrent au-dessus de leurs têtes et parcoururent la foule en criant : « Ainsi sera fait à l’esclave qui tue sa maîtresse. »