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Si d’un côté nous avons vu l’évêque de Charleston, en avril 1861, inaugurer la rébellion du Sud par un te deum et une adresse de félicitation (plutôt qu’un sermon comme on l’a dit inexactement) à propos de la prise du fort Sumter, d’un autre côté nous avons vu, la même année, l’archevêque Hughes, de New-York, écrire de magnifiques lettres pour démontrer le manque total de raisons et d’excuses en faveur de cette même rébellion.

Si nous avons vu l’évêque de la Nouvelle-Orléans faire cause commune avec les rebelles, nous avons vu l’évêque de Cincinnati flétrir, dans une lettre pastorale, les actes odieux de despotisme et d’arbitraire commis par le gouvernement confédéré.

Si nous avons vu, dans la décade actuelle, le Clergé catholique du Sud faire cause commune avec l’esclavage, nous avons vu aussi, dans la dernière décade, le Clergé de France, réuni à la Rochelle en 1853, épouser hautement la cause de l’abolition de l’esclavage et remercier publiquement Dieu « du bienfait de la liberté accordée à tant d’hommes (dans les colonies françaises) qui, bien que d’une couleur différente, sont