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tat d’enfance dans le Sud. Dans une section où l’éducation était si peu répandue le nombre des inventeurs était nécessairement restreint. On sait combien l’Américain du Nord est inventif, mais l’Américain du Sud inventait très-peu. Dans les années 1857, 58 et 59 le nombre de patentes accordées aux citoyens des États libres était de 9,560 ; celles des États serviles, 1449 : différence de plus de 8,000 en faveur de la liberté. Dans le libre Connecticut on en avait émané 628 ; dans la Virginie servile, malgré sa population trois fois plus forte, 184[1].

Eh bien chez un peuple aussi peu inventeur, on conçoit parfaitement que l’on ne songeât guères à améliorer les méthodes de culture ou les moyens de travail. On n’employait que les instruments les plus primitifs. On en était encore, en règle générale, dans les États du golfe, à l’ancienne charrue égyptienne du temps des Pharaons : deux pièces de bois, l’une verticale, l’autre horizontale, fixées l’une à l’autre par un pivot.

La charrue, en Géorgie, dit le Dr. Parsons, est la combinaison pure et simple de

  1. Barbarism of slavery.