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les erreurs de l’église

Aujourd’hui il ne l’est plus. Si l’Église avait certainement raison autrefois, elle a certainement tort aujourd’hui. Elle ne peut avoir raison en même temps sur le oui et le non.

Il n’y a donc que sainte ignorance ou très peu sainte calomnie dans les chrétiennes injures que les jésuites de robe longue ou courte, ou encore les savants petits docteurs en escarpins qui pérorent dans les salons bien pensants, adressent du fond de leur incompétence ou de leur mauvaise foi à ceux qui profitent de la définition moderne de l’Église ou de ses canonistes pour aller s’administrer le sacrement qu’ils produisent par eux-mêmes hors de la présence du prêtre qui ne fait plus là que l’office de pion.

Quant à la généralité des femmes qui ne se croient pas mariées hors de la présence du prêtre, comme elles ne sont que trompées par leurs directeurs il est clair qu’il faut respecter leurs sentiments et leurs croyances et qu’il serait injuste de leur reprocher des idées créées chez elles par ceux en qui elles ont encore confiance. Il viendra certainement un temps où les contradictions de l’Église et l’insoutenabilité de ses prétentions finiront par ouvrir les yeux de tous.

Enfin il est une dernière chose que le talent ecclésiastique n’a pas encore vue : un fait réel dont il n’a pas encore su se rendre compte.

Puisque le sacrement gît dans le seul consente-