Page:Dessaulles - Les erreurs de l'Église en droit naturel et canonique sur le mariage et le divorce, 1894.djvu/146

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les erreurs de l’église
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Mais ici il n’est pas question de l’adultère commis par la femme. Le passage s’applique donc à celui qui répudiait sa femme pour autre cause que l’adultère. Mais quand il y avait eu adultère la répudiation était formellement autorisée par le Sermon sur la montagne et par la réponse aux Pharisiens lui faisant une objection.

Eh bien, chose incompréhensible ! Tout en rejetant dans son infaillibilité la restriction que Jésus avait si explicitement formulée — déclarant ainsi sa propre infaillibilité supérieure à celle du divin Maître, — l’Église a décrété plusieurs causes de nullité qui sont infiniment moins rationnelles que la cause de dissolution définie par Jésus.

XXVII


Parmi ces causes de nullité — il y en avait douze — on trouve :

1o  La non consommation du mariage.

Mais cette non consommation, subséquente à un acte régulier de mariage ou création du lien, ne le rendait pas nul. L’acte ayant été régulier le lien existait réellement. On le regardait si bien comme ayant une existence légale en droit canon que