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les erreurs de l’église

nité du mariage comportait non seulement une seule femme mais aussi un seul mariage.

Saint Paul avait dit pourtant que ; les jeunes veuves devaient se remarier. Mais les hommes qui ont corrigé Jésus sur tant de choses : sur le prêt à intérêt, sur le maigre, sur la répétition interminable des mêmes prières, sur le divorce et surtout sur le principe de persécution, devaient faire encore bien moins de cas de saint Paul. Ils ont donc qualifié les secondes noces de polygamie successive.

Sous Innocent III, au IVe concile de Latran, on en revint au quatrième degré de parenté, c’est-à-dire aux cousins issus de germains. Et l’une des raisons données était tout aussi brillante que celle pour étendre la prohibition au septième degré. « Le corps, disaient les illustres théologiens du temps, est composé de fluides qui sont constitués par les quatre éléments. »

Rien de curieux au reste, à toutes les époques, comme les raisons que les ecclésiastiques donnaient au soutien de leurs opinions et même de leurs décisions faisant loi dans l’Église.

Pourquoi n’a-t-on adopté que quatre évangiles sur les cinquante ou soixante qui avaient cours au IIIe siècle ? C’est un Père de l’Église qui nous l’apprend : Il y avait quatre éléments dans la création et quatre fleuves dans le paradis terrestre.

Il est vrai que personne n’a jamais pu, je ne dirai