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sur le mariage et le divorce

tice et les droits de la conscience ; qui n’a fait qu’imposer au monde les paradoxes de ses écrivains comme produits d’une inspiration divine ; qui a commis de tout temps au nom de Dieu les plus parfaites monstruosités sous les faux prétextes de la charité et de l’amour — adorable amour que celui qui ne se manifeste que par l’infliction du bûcher ! — et qui enfin vient naïvement affirmer qu’elle a civilisé le monde en ne lui prêchant jamais que la haine du dissident, et en établissant l’injustice comme règle fondamentale de sa jurisprudence !

Est-ce vraiment une institution bienfaisante celle qui met sans cesse une partie du genre humain en guerre contre l’autre ; qui divise les nations, les familles même dès qu’un de leurs membres vient se permettre de penser en dehors du dogme ; qui inspire la répulsion contre les morts eux-mêmes parce qu’ils auront refusé le prêtre ? Qui donc sème la division entre le père et le fils, la mère et la fille, le frère et la sœur, l’ami et l’ami, sinon l’esprit sectaire ? L’esprit sectaire est toujours la haine, jamais l’amour ! Et d’où vient donc l’esprit sectaire sinon des sacerdoces ?

XXXV


Veut-on un exemple frappant de la déraison ecclésiastique en tout ordre d’idées ? Jusque vers le milieu du siècle actuel, ou au moins pendant tout son premier tiers, les sacrements et la sépulture