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sur le mariage et le divorce

tion soutenu par quelques-uns de ses docteurs, de préférence au point de vue vrai et rationnel soutenu par d’autres de ses docteurs. Et je me permets d’ajouter : adoptant ainsi un point de vue encore mis en pratique par quelques peuplades nègres de l’Afrique ;

4o  En déclarant le célibat, qui est d’institution purement ecclésiastique, supérieur au mariage que, dans son propre système, elle déclare d’institution divine, elle se trouve avoir donné la préséance à une notion purement païenne sur les définitions de son propre livre sacré : Et vidit quod esset bonum. Væ soli !

5o  En déclarant au concile de Trente le célibat supérieur au mariage elle oubliait trop que le célibat démoralisait alors ses prêtres depuis des siècles ; que le célibat est de sa nature démoralisateur parce qu’il contredit le plus puissant des instincts de la nature humaine, et que le mariage seul — ce que lui ont dit nombre de ses hommes les plus éminents — est moralisateur ;

6o  Elle a déclaré soumise au droit ecclésiastique et relevant uniquement de lui une institution qui est essentiellement et uniquement de droit naturel puisqu’elle est le seul moyen régulier de la propagation de l’espèce, et puisqu’elle est de tous les pays, de tous les cultes et de tous les temps. On s’est marié pendant bien des siècles avant l’époque assignée à son Adam par les généalogies de Jésus ;

7o  Elle a décidé au concile de Trente, après avoir