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sur le mariage et le divorce

finir par reconnaître la sagesse du législateur en admettant finalement la nécessité de l’antériorité de la cérémonie civile ;

34o Elle a déclaré le mariage purement civil un concubinage honteux, contradiction de son propre principe qui place l’essence du mariage dans le seul consentement libre des époux. Et elle aurait dû songer que le concubinage de ses évêques et de ses prêtres était bien autrement honteux qu’un mariage régulier fait sous l’empire de la loi. Elle plaçait ainsi, par pure arrogance de corps, la honte où elle n’était pas pour ne pas la voir où elle était réellement ;

35o Elle a préféré la séparation de corps, cause incessante et fatale d’immoralité dans la vie pratique, au divorce bien réglé, qui aurait régularisé la situation des époux séparés, aurait épargné aux enfants la vue des désordres de leurs parents, et aurait épargné à ceux-ci la procréation de nombreux enfants adultérins. Elle favorisait ainsi l’immoralité au lieu de la corriger. Assez peu pratique manière de démontrer son infaillibilité sur les mœurs !

36o D’après les principes qu’elle pose et définit, ses théologiens sont forcés de qualifier seulement de fornication la séduction d’une femme protestante, israélite ou unitairienne, par un célibataire catholique. La loi civile décrète l’acte d’adultère et elle a certainement raison contre l’Église. Donc elle a ici la meilleure part de l’infaillibilité.

37o Ses canonistes ont basé sa doctrine nouvelle